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4 mythes et légendes de France à découvrir en croisière fluviale

Solène, canal reporter, 16 novembre 2020

Categories liées à l'article: Carnet de voyage.
mythes et légendes de France

Les vacances en loca­tion de bateau sans per­mis, c’est l’occasion de décou­vrir la France et l’Europe d’un autre œil, et de vivre inten­sé­ment au con­tact des habi­tants de la région, et de la nature. Ici et là de nom­breux mythes et légen­des sont racon­tées l’hiver au coin du feu de généra­tion en généra­tion. Voici une sélec­tion de 4 légen­des que vous pour­rez retrou­ver sur l’un de nos itinéraires flu­vi­aux. Alors, prêts à frissonner ?

Lot : La légende du diable du pont Valentré

diable du pont Valentré : Par © MathieuMD / Wikimedia Commons, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=23539634

Le pont Valen­tré, c’est le mon­u­ment emblé­ma­tique de Cahors et sans nul doute le plus impres­sion­nant. Inscrit depuis 1998 au pat­ri­moine mon­di­al de l’Unesco, sa con­struc­tion aurait béné­fi­cié d’une inter­ven­tion plutôt par­ti­c­ulière : celle du dia­ble. C’est cette légende qui a don­né au pont Valen­tré le surnom de « Pont du Diable »

La con­struc­tion du pont Valen­tré entre 1308 et 1378 trainait telle­ment que la légende racon­te que l’architecte en charge du pro­jet aurait passé un pacte avec le dia­ble pour ter­min­er au plus vite les travaux. Il aurait ven­du son âme au dia­ble en échange d’aide pour ter­min­er son œuvre. Mais quand la con­struc­tion du pont fut presque ter­minée, l’architecte, qui voulait sauver son âme, ten­ta de jouer un tour au dia­ble. Il lui don­na un crible (sorte de seau per­cé) lui deman­dant de l’utiliser pour porter de l’eau aux ouvri­ers. Jamais le dia­ble ne par­venu à rem­plir sa mis­sion et avoua sa défaite. Mais il promit de se venger, et chaque soir il enl­e­vait la dernière pierre posée, afin que le pont ne soit jamais achevé.

Lors de sa restau­ra­tion en 1880, une stat­uette en pierre fut instal­lée en haut de la tour pour sym­bol­is­er cette légende.

Le pont Valen­tré est pié­ton, et son accès est gra­tu­it. En bateau, vous pou­vez admir­er cet ouvrage depuis l’eau et même le franchir. Un moment tou­jours chargé d’émotion.

En savoir plus sur nos croisières flu­viales dans le Lot : cliquez-ici

Canal du Midi : La légende de la dame Carcas

dame Carcas : Par Pinpin — Travail personnel, CC BY 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2439365

Vous ne pou­vez pas entr­er dans la cité de Car­cas­sonne dans l’Aude sans saluer la dame Car­cas. Une stat­ue anci­enne de Dame Car­cas se trou­ve à l’entrée de la cité, devant la porte nar­bon­naise. Mais qui était donc cette fameuse dame Carcas ?

La légende trou­ve son orig­ine au VIIIème siè­cle. La cité de Car­cas­sonne est occupée par des Sar­rasins, dirigés par Bal­lak, le prince musul­man de Car­cas­sonne. Charle­magne aurait emmené toute une armée, décidé à pren­dre la cité. Le Prince Bal­lak part à sa ren­con­tre et périt dans la bataille, ain­si que la plu­part de ses sol­dats. La Princesse Car­cas, apprenant la mort de son mari prend les choses en mains et décide d’organiser la défense de la cité.

Elle com­mence à tromper l’ennemi en faisant fab­ri­quer des sol­dats de paille pour don­ner l’illusion d’une armée encore nom­breuse, dans le but de décourager les sol­dats de Charle­magne. Le siège, com­mence à s’éterniser, et au début de la 6ème année, les vivres com­mençaient à man­quer pour les habi­tants de la cité. La Princesse Car­cas eut l’idée d’engraisser un porc avec un sac de blé, et le jeta par-dessus les rem­parts. L’animal se trou­va éven­tré sous le choc et le blé coulait à terre.

Charle­magne, et ses hommes, s’imaginant que la cité débor­dait encore de vivres, au point de gaspiller de la bonne nour­ri­t­ure, déci­da de bat­tre retraite, craig­nant un siège encore bien trop long. Il déci­da donc de rap­pel­er ses sol­dats et de lever le siège.

Voy­ant les sol­dats de Charle­magne s’éloigner, Car­cas, débor­dante de joie, se mit à son­ner du cor. Un des hommes de Charle­magne aurait alors dit : « Car­cas Sonne ». Ce qui don­na à Car­cas­sonne son nom actuel.

Aucun texte his­torique ne per­met de valid­er la vérac­ité de cette légende, mais cette his­toire con­tin­ue de se racon­ter dans les murs de Car­cas­sonne et par­ticipe au mythe de la cité.

Décou­vrez la cité de Car­cas­sonne, et le buste de la dame Car­cas, sur le mag­nifique canal du midi : cliquez-ici

Alsace : Le vent autour de la Cathédrale de Strasbourg

cathédrale de Starsbourg légende

L’Alsace est une terre fer­tile pour les mythes et légen­des. De nom­breuses his­toires se racon­tent de généra­tion en généra­tion et entre­ti­en­nent le mys­tère de cette région de France unique. Celle qui est la plus con­nue dans le monde entier est cer­taine­ment la légende qui racon­te que les bébés sont livrés par des cigognes.

Mais intéres­sons-nous plutôt à la légende qui entoure la cathé­drale de Stras­bourg : Saviez-vous que le vent qui souf­fle tout autour de l’édifice, ne serait pas unique­ment dû la météorologie ?

En effet, Il y a bien des années, le dia­ble sur­volait la terre en chevauchant le vent. En pas­sant par Stras­bourg, il s’attarda autour de la cathé­drale pour admir­er une stat­ue sculp­tée à son effigie. Il y est représen­té en jeune homme séduisant, avec le dos ouvert, lais­sant sor­tir des cra­pauds et des ser­pents. Les jeunes femmes aux­quelles il sem­ble s’adresser, n’ont pas l’air de le remarquer.

Haute­ment flat­té et curieux, il décide d’entrer dans la cathé­drale pour voir si d’autres stat­ues à son effigie se trou­veraient à l’intérieur. Il fut alors sur­pris par la messe du matin, qui était en cours, et se trou­va piégé à l’intérieur de la cathé­drale sans plus jamais en sortir.

Le dia­ble, furieux, trépigne en créant un courant d’air froid au fond de l’église au niveau du pili­er des anges. Quant au vent, il l’attend tou­jours son maître sur le parvis, et bouil­lonne d’impatience en tour­nant autour de la cathé­drale, et hurle même par­fois son impatience.

L’Alsace, ses mon­u­ments et ses légen­des sont à décou­vrir en bateau sans per­mis à par­tir des bases d’Alsace-Lorraine de Lan­guim­berg et de Wal­tenheim-sur-Zorn.

Bourgogne : La chouette de Dijon

La chouette de Dijon : Par Thesupermat — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=28394514

A Dijon, tout le monde con­naît la chou­ette. Elle est d’ailleurs dev­enue l’emblème de la ville. Si vous vous trou­vez en croisière flu­viale sur le canal de Bour­gogne, vous devez absol­u­ment vous ren­dre à Dijon à la rue de la chou­ette. En effet, la légende dit que quiconque caresse la chou­ette de la main gauche, tout en posant la main droite sur son cœur, ver­ra son vœu le plus cher exaucé.

Mais alors quelle est l’histoire de ce petit ani­mal sculp­té sur un con­tre­fort d’une chapelle de l’église Notre-Dame de Dijon ? Comme il est fréquent avec les légen­des, il n’y a pas qu’une his­toire qui se racon­te, mais plusieurs mythes aux orig­ines différentes :

🦉On racon­te que le sculp­teur en chef au moment de la con­struc­tion de l’église s’appelait M. Chou­et. Il aurait donc réal­isé cette sculp­ture en guise de sig­na­ture. Bien que l’on ne trou­ve son nom nulle part dans les archives.

🦉Une autre légende, qui fait par­tie des plus con­nues, voudrait que l’architecte de l’église, envoyé à Dijon aurait trou­vé sur son chemin une petite chou­ette blessée. Il l’a donc recueil­lie et soignée. L’animal, après sa guéri­son, est resté auprès de lui, et lui don­na un coup de main dans la con­struc­tion de l’église en lui faisant un rap­port tous les jours sur l’avancement et le moral des tra­vailleurs. La chou­ette dévouée, fini par mourir d’épuisement. Pour lui ren­dre hom­mage, l’architecte a donc immor­tal­isé sa fidèle amie en sculp­tant la célèbre chou­ette à son effigie.

🦉Enfin, une dernière légende racon­te que vers 1677, une rumeur de fan­tôme en l’église Notre-Dame de Dijon courre dans toute la ville. Le fan­tôme se serait même adressé directe­ment au prêtre. L’affaire est prise telle­ment au sérieux qu’un avo­cat aurait écrit sur le sujet. Dans le but d’éloigner les mau­vais esprits, les dijon­nais ont com­mencé à touch­er la chou­ette, de la main gauche, la main droite étant util­isée pour le signe de croix.

Alors quelle est la légende qui tient le plus la route selon vous ?

Pour aller touch­er la chou­ette (de la main gauche atten­tion !), décou­vrez nos idées de croisières flu­viales en Bour­gogne au départ de Pon­tailler-sur-Saône.

Vous con­nais­sez d’autres légen­des dans ces régions ou ailleurs ?

N’hésitez pas à nous les raconter. 

En atten­dant, décou­vrez toutes nos des­ti­na­tions rich­es en aven­ture ici : nos croisières fluviales

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